Assis sur un rocher planté dans les flots
il écarte les doigts pour déchirer le vent
ses yeux bercés d'écume escaladent le ciel
mais où vont ses pensées insensibles aux pavots ?
L'univers ce soir est... si pompier
comme incendié d'étoiles décomptant les heures
que le cadran de l'eau déglutit lentement
alors que plane dans l'air comme une éternité
Assis sur un rocher planté dans les flots
ses cheveux longs courent et se jettent dans l'onde
il aspire à vivre encore quelques secondes
mais où vont ses pensées, rongées par les pavots ?
L'univers ce soir est... si pompier
il brille de trop de feux : les saphirs de la mer
le font sûrement pleurer ; assis sur un rocher
ses pensées s'étiolent et fondent en pavots.