Je vais promener mon poème dans la ville
marcher dans les rues, observer les visages
me fondre dans le présent
mon poème emmêlé aux os de ma poitrine
Il fait encore beau, l'infini souffle doucement
j'essaierai de sentir les idées s'ébattre sous les crânes
de comprendre les couleurs
qui dérivent dans les pensées comme des fleurs au fil de l'eau
Mon poème
face aux crottes des chiens
transformé par les odeurs exagérées des parfums
dans l'instabilité immuable de la ville
Mon poème
comme un sourire malsain
ironique
opposé à la beauté discutable des cités
Je vais me promener
parmi vous.