J'ai la nostalgie de l'infini
des extrémités du temps
du retour et des anticipations
où l'être est un ailleurs
flottant dans les draps bleutés
et spumescents de la couche céleste
L'humeur noire de la nuit
percée de visions lointaines
d'or et de scintillements
gonfle ma pensée de langueurs éternelles
d'étirements, d'immensités
d'où je me déploie quelques secondes
Et toujours j'en reviens comme d'une étoile solitaire
navré d'avoir perdu la sensation de l'absolu