je suis à la fenêtre
le vent est chaud
le ciel immense
peut-être vide
un chien aboie, chien de clochard ou bien...
le soleil culbute les toits
brouhaha de la vie
sur la place et dans la rue
Le vent caresse mes bras, ses doigts dans mes cheveux
là-bas, au coin, je sais qu'un type vend des bonbons
le temps se prélasse
intérieurement, je rugis
puis le jour passe,
lentement dérive et s'enfuit
je change de fenêtre
pour plus de contacts
il y a les réseaux sociaux
à mon clavier, j'aligne des mots
le jour s'oxyde
d'autres odeurs
moins de bruits
je délaisse l'ordinateur
je laisse le temps, les choses, les gens
qui ornent leur espace d'autres gens
comme des nains de jardin vivants
je m'éloigne de mes fenêtres,
seul.