"Elections régionales, conséquences régionales. Elections nationales, conséquences nationales."
On dirait peut-être pas comme ça, mais c'est une figure de style. La plus pauvre de toute la rhétorique, c'est d'ailleurs pour ça qu'on l'appelle la tautologie. Alors, qu'un mauvais élève reconnu, devenu président de la Republique suite à l'immature inconséquence politique répétée des responsables de gauche en appelle à toto pour faire passer ses idées ne me surprend pas, je trouve même ça assez juste. Mais tout de même, quel abysse nous frôlons-là avec cet olibrius infoutu de pas y faire une faute de syntaxe dans chacune des propositions que contiennent ses phrases, souvent courtes, Dieu merci. Le pire est pour Mr Guaino, qui rédige ces allocutions, je l'espère, à l'origine, dans une langue à peu près française.
Mais revenons à ce beau morceau de littérature "élections régionales, conséquences gnagnagna"...
On se souviendra émus de Chirac (qui l'eut cru?) se tirant de la mauvaise question d'un perfide journaliste par une citation de Rimbaud: "abracadabrantesque". Et Chirac, comme lecteur, on a fait plus assidu. Mitterand ne ratait jamais une occasion de le persécuter de sa pique la plus pédante: "alors, dites-moi, qu'êtes-vous en train de lire en ce moment?", ce à quoi le brave Chirac ne trouvait rien à répondre, car il n'a jamais trop eu ni de répartie, ni l'envie de lire. Il cherche encore la bonne réplique pour ses mémoires, n'hésitez pas à lui adresser vos meilleures idées.
Mais c'était une autre époque, où "avoir la classe" ne consistait pas à exhiber sa rombière sur un yacht ou à un parterre de journalistes langue pendante.
Je n'ai rien contre les idées de droite, et tant qu'ils n'en auront pas à gauche, il faudra s'y faire, non c'est pas ça, mais un peu de classe, un peu de style, c'est trop demander? Bordel!