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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 18:12



  Mois d'avril! Nous dirons le bonheur. Nous réciterons des louanges, des ôdes à la joie.


  Mais avant ça, je veux ici chanter ma haine des facteurs.

 

  Infâme vélocipédiste jaunâtre de la famille des vertébrés appartenant à une sous-espèce de fonctionnaires, plus méprisable encore que la boulangère revêche et postillonnante, plus incompétant qu'un standardiste de la CAF, le facteur mérite de recevoir en pleine gueule les deux points que l'on doit mettre sur l' I du verbe haïr.


  Alors je sais bien qu'il faut des sots métiers pour occuper les sottes-gens, que les dégénérés vicelards, les psychopathes attardés et tout ce que la société compte d'éthyliques congénitaux, chacun doit travailler et gagner sa croûte. Mais pourquoi est-ce La Poste qui les embauche tous? Et pourquoi également la dite Poste prend un malin plaisir à affecter cette sous-engeance de proto-humains au courrier de ma rue -de ma rue à moi?


  Je ne vais pas ici lâcher une charge sommaire contre les facteurs, non, ce serait trop facile. Et il m'en ont trop fait baver. J'en ai trop vu. J'en sais trop. Ils m'ont tout fait. Ce sera une charge détaillée, virulente et surtout: juste. Seigneur Dieu tout puissant, quand vas-tu châtier de ton ire dévastatrice ces agents du Malin, et frapper de tes plaies la mal-maison où se terrent leurs acariâtres semblables, d'où ils fomentent sans doute un plan de ralentissement global de la planète? J'avoue que parfois, je cèderais à la tentation de répondre aux sollicitations de certains prétendus marabouts dont je trouve la réclame, justement, dans cette boîte aux lettres vers laquelle je ne me dirige jamais sans la peur au ventre.


  Est-ce si compliqué de déposer dans une boîte aux lettres à un nom donné une enveloppe destinée au même nom? Quand, par surcroît, nous ne sommes que trois dans l'immeuble? Serais-je trop exigeant? Y a-t-il un charme maléfique qui bouleverse l'ordre de la pensée, ou la coordination cerveau-main au bas de ma rue? Dix ans que j'habite là, les préposés au courrier ont été changés plusieurs fois et j'aurais pu en venir aux mains avec presque tous. A une époque, où les troubles furent quotidiens, nous avions coutume de nous retrouver entre locataires dans le hall d'entrée pour nous redistribuer le courrier. Un peu comme en colonie de vacances.


  Ils sont souvent vieux et moches, ou gros et moches, enfin on a aucun plaisir à les regarder quoi. Les femmes ont de la moustache, toutes. Sinon elles sont pas prises. Bon et tout ça bien sûr, je le rappelle seulement afin d'exciter la vindicte publique: tout ça, avec notre argent.


  Mais ce n'est pas tout. Non content de s'acquiter de leur devoir avec le sérieux d'un clown alcoolique, ils vont jusqu'à préméditer leur forfaiture. Ils prévariquent à toute berzingue, et le soir déjà, j'en ai la preuve, en s'endormant, leur cervelle déjetée programme avec délectation les petits sabotages publics que leur vice les poussera à commettre le lendemain. La pratique est répandue, les autorités (rien que le mot m'amuse) prévenues. Figurez-vous que la majorité de ces cloportes cycloportés remplit, à l'avance, avant la tournée, les avis de passage sur lesquels ils cochent invariablement la mention "absent", du moment que vous n'êtes pas un retraité connu pour guetter à l'affut derrière sa porte chaque matin. Certains me l'ont avoué.


  Puisque les bonnes consciences républicaines s'opposent encore au rétablissement de la peine de mort (qui n'est que l'outil d'une variable d'ajustement), alors que l'on dresse des piloris dans toutes les villes de France! Il reste de-ci de-là des "rue de l'échelle" qui gardent en mémoire cette saine pratique exhutoire. Qu'on les réhabilite! Et qu'on y foute la tête de ces terroristes du quotidien que sont les facteurs tous les dimanche après la messe, d'où nous les tirerons par les cheveux sous les vivats des enfants de choeur. Ainsi soit-il.

 


 


 

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I
<br /> Du goudron et des plumes. Amen.<br /> <br /> <br />
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