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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 11:38

 

 

  Je veux

  vous parler

  des incandescences

  qui s'évanouissent

  dans l'âme

  et ses absences

  du monde

  qui s'éteint

  toutes les secondes

  quand on ferme les paupières

  interrupteur

  de la conscience

  je veux

  mourir à chaque instant

  et savourer ensemble

  le plasma de la renaissance

  dans notre globe

  notre bulle

  qui éclatera au vent

  sans aucune aide de la science.

 

 

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 10:37

 

 

  J'ai toujours rêvé
de vous écrire un demi poème
dont la moitié des vers
viendrait s'inscrire
en filigrane dans la conscience
un souffle ténu porteur de mots
non dits
d'ombre évocation
déjetée dans vos organes
distillée depuis une sarbacane en bois simple
petite fléchette
ou rien
et tout
sera
...


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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 10:36

 

 

  S'il y a des boyaux
c'est pour y souffler
tout le sable du désert
en tourbillons d'émoi
y faire des salto
voir son corps enfler
d'insatiables vers
des vers à soie

  S'il y a une peau
qui souffre au cuisant
c'est sûr c'est pour sentir
le roussi de nos émois
enflammer l'appeau
en volutes de vivant
monter au ciel du désir
empli de nos voix

  S'il y a des oripeaux
des cache-misères
sur les membres mendiants
c'est pour masquer l'émoi
alors feu aux boyaux
feu à la surface de la terre
feu entre nos dents
feu entre toi et moi

  et feu et boyaux!
feu à la musique
feu dans les déserts
feu aux émois
feu à nos peaux
feu mystique!
feu sur la terre
feu de toi, feu de moi!

 

 

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 10:35

 

 

  Utilité de la poésie?
nulle
c'est LA réponse
imbibée d'autres questions bouillonnantes
c'est votre regard perdu, frappé par le béton des rues
des immeubles
des meubles déplacés de la conscience
des errements de tout ce qui nous échappe
de l'être mis en doute
du savoir qui ne sert à rien
du rire face à la mort
la poésie est une technologie qui tend à hacker toutes les autres
à observer le vide
à s'y sentir entier
interdépendant
c'est une religion qui refuse le paradis
qui érige des enfers plus doux que la maladie
c'est l'électricité redécouverte chaque jour
chaque aurore
pour tous les crépuscules
ce sont les clics clocs des Bushmen
les ordures dérivant à la surface de l'eau noire de nos égouts sentimentaux
pour être retraitées dans des centrales aux fumées célestes
mécanique imparfaite
qui nous tient lieu de structure
depuis que Dieu a trouvé d'autres chats à fouetter dans d'autres galaxies
à jamais trop éloignées de nous

  La poésie est ce mouvement
cette noria fascinante et indescriptible
qu'il est bon de chercher
partout où la vie veut affleurer
c'est l'étal du boucher
des tripes
des merguez
des steaks hachés
des intestins non débarrassés de merde

  La poésie n'existe pas
et c'est pourquoi elle est et toujours sera
nécessaire à la survie des créatures incomplètes

 

 

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2 août 2011 2 02 /08 /août /2011 17:25



  Et v'là encore l'soleil
qui s'lève à grand' peine
sur l'horrible horizon torpeureux
v'là encore que j'm'éveille
avec c'te sale mauvaise haleine
de tous mes excès liquoreux

  Y'a c'te nana auprès d'moi
elle est toujours aussi belle
blanche et ronde, c't'une lune
avec un sourire plat, j'ignore pourquoi
j'entends son babile de Babel
é' m'sussure "je t'aime": c'la fortune!

  V'là qu'eu l'bleu d'vient jaune
sur mon linceul ça fait du vert
alors qu'sur elle c'est tout charmant
ça brille qu'on dirait une icone
alors qu'moi chuis qu'un calvaire
et j'y reste collé comme un aimant

  Et v'là encore le jour nouveau
qui déverse sur la chair et su' l'béton
autant d'songes que d'espoirs
moi j'en dévide des pleins pots
des ficelles, des couleurs ton sur ton
qu'j'entourloupe jusqu'au soir

  V'là l'soleil, ma belle qu'ouvre un oeil
sous sa paupière c'est tout un matin
d'lumière sur l'sable blanc
d'mon doigt j'fais des r'cueils
qui courent tout autour d'ses seins
et j'ignore pour combien de temps.

 

 

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2 août 2011 2 02 /08 /août /2011 17:23

 

 

  C'est une fille en mini jupe rose
qui vous dit "merde"
c'est un cri inconnu dans la nuit
c'est une bouteille, la dernière bouteille qui
tombe et se vide au sol
c'est l'odeur infecte d'un égout vorace
la glace écrasée d'un enfant
c'est la mort du plus cher
c'est une drogue inédite
c'est une ombre dans la rue
qui aurait pu être bien plus qu'une ombre
si seulement...
c'est un amour perdu
et un amour trouvé
c'est un petit bout de machin rouillé ou vermoulu par terre
mystérieux
c'est un sentiment venu et enfui sur des ailes de papillons
inexplicable
ou le vide dans les yeux
c'est l'orgasme en petits hoquets de la fille à la jupe rose du début
c'est quand on sent bientôt la fin
comme les nuages ternissent sur nos têtes
c'est la ville affamée, enflammée
la ville vidée, creuse
un caniveau mal entretenu
c'est le bordel dans la cuisine
la descente d'un fleuve impossible
c'est Dieu qui se pose des questions
et la mouche sur mon bras, ses petits pas excitants,
une odeur de vomi qui enlace une table entre deux jolies nanas
c'est un non-dit poli par l'absurde besoin de le communiquer
c'est une lettre adolescente
un carambolage
un carnage
un témoignage de quand je reviens de chez le boucher
par des ruelles qui sentent la pisse, mes merguez au bout du bras
c'est le monde bientôt éteint par des lampadaires tués
ce même monde noir éclipsé quand vient l'heure d'éclairer la ville
c'est de A à Z
de l'alpha à l'oméga
des pleurs, des cris et des joies
une enveloppe pour tout ça
c'est le corps
c'est
c'est
un poème.


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1 août 2011 1 01 /08 /août /2011 08:11

1

 

  presque rien

 

 

 

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1 août 2011 1 01 /08 /août /2011 08:04

 

 

  Ont fui les chiens
ont fui les marins
ont fui tous les rats
de mon corps un peu lâche
port sans plus d'attache
a fui la nuit
a fui
fuite

  mer livide d'un matin
horizon pâle et cupide
à tout rompre
à tout bouffer
chiens, rats, marins
halo bleuté des nuits
transportés ailleurs
au-delà d'ici

  a fui la terre et ses bouts solides
sur des radeaux de bitume
a fui le canal sous la roue figée

  au caniveau les morceaux
dérivent
sous le vent en fuite

  ma peau est pelée
égo desquamé au matin
petits bouts de rien
comme une coquille écalée

  ont fui les restes
ont fui les fêtes
ont fui les fesses
ont fui, lente vitesse

  ont fui les chiens
ont fui les marins
ont fui les rats
ont fui les espaces


  a fui la musique laissant la glace
d'une éternité

 

 

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 15:21

 

 

  Voyez ce violon qui vrille mes veines
sous le ciel verveine
balbutié depuis depuis les lampadaires qui tringlent le sol
comme il est doux de mourir cent fois à la minute
écorché par un archet posté aux meurtrières de la musique
nous voilà réunis, désunis dans la rue
flottant entre les silences
à observer les effets
sur nos petits corps palpitants
la lune, première choriste
là haut, floppe ses notes invisibles
filochées comme autant de fines volutes
de fumeur de pipe abstraite
inodore et fatale aux yeux qui savent entendre
à devenir synesthète
voyez ce violon qui vrille mes veines

  voyez comme nous mourrons cent fois à la minute
mes amis des courts instants perforés dans l'infinie solitude:
-ce que nous sommes vivants!

  défilé de soierie merveilleuse
étirée dans la cochlée

  où est-ce qu'on ira comme ça?
inventer des océans
et partir dans le vent de nos émotions outrées
vers des îles voûtées de verveine
coulées depuis nos veines
mortelles étendues venues du dedans
de nos corps liqueurs
et la mort sera là
impuissante
touchée en son coeur
par la flèche de l'archet
la mort peut-être ira se
suicider
lamento des âmes écoulées
autour des îles
sorties de l'eau
et recouvertes
par les os le sel et le temps sablier
laissons les archers sillonner, s'immiscer dans le sang
sanglot sempiternel des superbes instants.

 

 

 

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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 16:40

 

 

  Ca y est j'ai
un million d'années
c'est venu cette nuit
en parlant aux inconnus de la vie des autres
de la poussière qui s'étend depuis le Mojave et Santa Ana
qui nous recouvrira tous tant qu'on sera
en parlant d'amour de rêves et de gloire infantile
en prenant Camilla sous le bras
en demandant aux piétons de m'écouter un instant
infini
d'écouter le sable ensemble
le mystère des vagues
retournées, revenues à nos pieds
adossé au mur
sur le béton défloré
ça y est
je les ai
mes millions d'années
j'ai bien vu dans leur regard à eux
les passants inconnus
les vieux interpelés
les jeunes cons bourrés
que tout ça c'était l'espace de l'étendue, de l'au-delà
de vous et de moi
que cet échange confinait à l'éternité
j'ai endossé un million d'années, au moins
nous étions sous les étoiles muettes
nous étions sous le ciel drapé de soie ultramarine
nous étions, dix, vingt
un, deux, trois
sous le ciel drapé de soie ultramarine
j'avais Camilla au bras
ça a duré quelques heures
et j'ai endossé parmi vous
mon petit million d'années

 

 

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